Un sénateur colombien exhorte le gouvernement à dialoguer avec les dirigeants de la grève

Édité par Reynaldo Henquen
2021-06-01 09:39:52

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Bogota, 1er juin (RHC) Le sénateur colombien, Gustavo Petro, a exhorté le président, Ivan Duque, à dialoguer avec les dirigeants de la grève nationale suite à l’assassinat d’un jeune homme de 16 ans par la police.

Par le biais de son compte Twitter, Petro, député du parti Colombie Humaine, a appelé le chef d’état à arrêter les assassinats pendant les manifestations et à répondre aux revendications des manifestants.

Il a rappelé que l’assassinat de civils par les forces de l’ordre est considéré comme un terrorisme d’État et que si cette situation se poursuit, elle déclenchera une 'violence sans retour'.

Candidat à la présidence de la Colombie en 2010 et en 2018, le sénateur a qualifié d’assassinat contre les enfants la mort du jeune homme de 16 ans Daniel Stiven par des membres de l’Escadron mobile antiémeute (Esmad).

'Un meurtre contre les enfants pauvres auxquels on a fermé les portes et maintenant ils disparaissent, sont torturés et tués » a écrit Petro sur le réseau social, en mettant l’accent sur la vulnérabilité des mineurs sans ressources.

Selon des témoins et des membres de sa famille, l’adolescent de Siloé, Cali, revenait de son travail le 29 mai dernier, lorsqu’il a été arrêté sans raison apparente et battu par l’Esmad, puis son corps retrouvé incinéré avec une balle dans le front dans un autre endroit.

Des images de la découverte circulent sur les réseaux sociaux, suivies de dénonciations concernant les actions des agents en uniforme et les condamnations d’un comportement qui a entraîné la mort de près de 70 Colombiens depuis le début de la grève nationale le 28 avril.

Des milliers de citoyens se sont alors rassemblés dans les rues du pays pour protester contre les projets de lois de type néolibéral promus par le gouvernement de Duque, considérés comme préjudiciables aux majorités ouvrières et aux secteurs à faibles revenus.

Au cours de plus d’un mois de manifestations, plusieurs organisations de défense des droits de l’homme ont enregistré, outre les morts, des milliers de blessés, des arrestations arbitraires, des disparitions et des viols, tous attribués aux agissements de la police et de l’armée, en particulier les effectifs de l’Esmad.

 

Source Prensa Latina



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