Moins de 20 % des électeurs potentiels se sont rendus aux urnes pour élire des gouverneurs au Chili

Édité par Reynaldo Henquen
2021-06-14 10:10:37

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Santiago du Chili, 14 juin (RHC) Une nouvelle défaite pour les partis officiels au Chili marque aujourd’hui le lendemain des élections au second tour des gouverneurs régionaux, caractérisées également par une très faible participation aux urnes.

D’après les données du Service électoral (Servel), seuls 19,6 % des électeurs inscrits sur les listes électorales, soit un peu plus de 13 millions et 40 mille électeurs, se sont rendus aux urnes, ce qui constitue l’une des plus grandes abstentions de ce pays.

De l’avis des analystes, la grave situation de la pandémie de Covid-19 dans le pays, la faible divulgation de ces élections et le peu d’intérêt que suscitent normalement les élections territoriales ont pu y contribuer.

Cet exercice revêtait une importance particulière car, pour la première fois, c’est le vote populaire qui décide de ce poste, qui s’inscrit dans le cadre des efforts de décentralisation du pouvoir au Chili en remplacement des intendants directement nommés par le président.

Contrairement à ce qui était le cas jusqu’à présent, où pratiquement toutes les décisions des territoires étaient prises au niveau central, le gouverneur régional sera responsable de l’administration de chaque région et veillera à son développement social, culturel et économique, avec l’élaboration de politiques de développement avec une certaine autonomie.

Pour les analystes, le résultat du vote donne également une perspective sur ce qui pourrait se passer lors des élections présidentielles prévues pour le 22 novembre prochain et sur la corrélation des forces politiques à travers le pays.

Comme le prévoyaient les observateurs politiques, l’effondrement des forces de droite lors des élections des 15 et 16 mai derniers s’est en grande partie répété.

Ainsi, la défaite de la coalition de droite Allons Chili ! a été écrasante, puisque sur ses sept candidats, tous ont été vaincus, tandis que le bloc Unité Constituante de partis d’opposition centristes, qui présentait huit candidats a gagné sept gouvernorats.

Le Front large, de gauche , l’un de ses deux candidats a remporté la victoire, tandis que sur les neuf indépendants présentés aux élections cinq ont été vainqueurs.

La plus grande attention a été portée à la région métropolitaine, la plus importante, où s’affrontaient deux candidats de l’opposition, Claudio Orrego, de la Démocratie chrétienne, et Karina Oliva, du Front large, avec une victoire pour le premier avec 52,71 voix.

De manière significative, lors de la victoire d’Orrego, le soutien reçu des riches communes de l’est de la ville, avec le vote massif de la droite en sa faveur, a eu un grand poids.

Dans ses premières déclarations après le triomphe, Orrego a appelé tous ceux qui ont voté pour et contre à se joindre à un 'nouveau projet de justice sociale' pour le territoire, quelles que soient les couleurs politiques, et à travailler pour la démocratie et les exigences de la population.

 

Source Prensa Latina



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