La communauté internationale condamne l'assassinat du président haïtien Jovenel Moïse

Édité par Reynaldo Henquen
2021-07-07 15:37:14

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Nations Unies, 7 juillet (RHC Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a condamné aujourd’hui avec force l’assassinat du président haïtien, Jovenel Moïse, et a souligné que les auteurs de ce crime doivent être traduits en justice.

Dans un communiqué diffusé par le bureau de son porte-parole, le haut représentant de l’ONU a exprimé ses condoléances au peuple et au Gouvernement haïtiens ainsi qu’à la famille du défunt.

Il a également exhorté tous les Haïtiens à préserver l’ordre constitutionnel, à rester unis face à cet acte abominable et à rejeter la violence.

L’ONU continuera d’appuyer le Gouvernement et le peuple de cette nation caribéenne, a souligné Guterres.

À Buenos Aires, la Capitale de l’Argentine, le Groupe de Puebla a exprimé aujourd’hui ses regrets pour l’assassinat du président haïtien, Jovenel Moïse, et a condamné les actes de violence perpétrés dans ce pays.

Nous condamnons ces actes de violence et nous espérons que la vérité sera révélée. Haïti et sa démocratie méritent justice', a indiqué dans un message sur Twitter l’alliance progressiste, dont font partie plusieurs personnalités, dont les présidents Alberto Fernández (Argentine) et Luis Arce (Bolivie).

Pour sa part, l’Argentine a condamné aujourd’hui l’assassinat du président haïtien, Jovenel Moïse, tout en envoyant sa solidarité à ce peuple caribéen et à son gouvernement.

Dans une note, le ministère des Affaires Étrangères de cette nation sud-américaine a exprimé sa plus ferme condamnation de l’assassinat du président, qui a été attaqué ce matin dans sa résidence privée.

'Notre pays réaffirme une fois de plus sa solidarité avec le peuple et le Gouvernement haïtiens et exprime son rejet du recours à toute forme de violence', a précisé le Ministère des relations extérieures et du culte.

L’Argentine a également indiqué qu’elle espérait un prompt rétablissement de la paix et de la tranquillité dans cette nation et a appelé au respect des institutions démocratiques. À son tour, il a lancé un appel pour que les auteurs du crime soient rapidement identifiés afin qu’ils soient jugés pour leurs actes.

De son côté, le ministre des Affaires étrangères du Venezuela, Jorge Arreaza, a condamné aujourd’hui l’assassinat du président haïtien, Jovenel Moïse, perpétré par des hommes armés qui sont entrés dans la résidence présidentielle.

Via son compte officiel sur le réseau social Twitter, le chef de la diplomatie vénézuélienne a déclaré, 'nous condamnons fermement le terrible assassinat (...). Notre Amérique doit emprunter les voies de la paix, ces actes rétrogrades et déplorables ne font que déstabiliser les nations. Mes condoléances au peuple haïtien.

Il a ensuite exprimé la solidarité du Venezuela avec les membres de sa famille et le peuple haïtien frère, appelant à la paix et à la compréhension.

En Bolivie, le président, Luis Arce, a vivement déploré le crime contre le couple présidentiel du peuple frère haïtien et a déclaré que ces faits de violence devaient être élucidés.

À Bogota, le président colombien Iván Duque a exprimé ses condoléances au peuple haïtien et a rejeté le 'vil assassinat' et a estimé qu’il s’agissait d’un 'acte lâche et barbare contre tout le peuple haïtien'.

'Notre solidarité avec la nation sœur et la famille d’un grand ami de la Colombie', a déclaré Duque tout en exprimant son soutien aux institutions et à la démocratie et a demandé 'à l’Organisation des Etats Américains une mission urgente pour protéger l’ordre démocratique. '

'Quelle atrocité ce qui s’est passé en Haïti! J’ai naïvement cru que ces choses n’étaient plus possibles dans Notre Amérique. J’embrasse les enfants et la famille de Jovenel Möise et sa femme Martine. Qu’ils reposent en paix, et que leur martyre apporte la paix à Haïti', a déclaré l’ancien président de l’Équateur, Rafael Correa.

Du Chili, le dirigeant Sebastián Piñera a également rejeté le lâche assassinat de Moïse et a exprimé sa solidarité et ses condoléances à sa famille et à tout le peuple haïtien. Piñera a appelé à l’unité et à la paix pour renforcer la démocratie et trouver une issue à la grave crise que traverse Haïti.

Le président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, a également condamné l’assassinat du président Jovenel Moïse et a adressé une accolade au peuple haïtien.

De même, le Sous-Secrétaire pour l’Amérique latine et les Caraïbes, Maximiliano Reyes Zúñiga, a souligné que le Gouvernement mexicain regrette profondément la mort du Président de la République sœur d’Haïti et a adressé ses condoléances aux familles, aux amis et au peuple haïtien.

'Nous rejetons et condamnons toute forme de violence et souhaitons qu’Haïti connaisse la stabilité et la paix', a-t-il souligné.

La Maison Blanche a qualifié de "terrible" et de "tragique" l'assassinat du président haïtien, Washington se déclarant prêt à apporter de l'aide au pays en crise. Il s'agit "d'une attaque terrible, une attaque tragique, ayant ciblé le président d'Haïti et sa femme au cours de la nuit", a déclaré Jen Psaki, la porte-parole de l'exécutif. "Nous sommes prêts à assister sous n'importe quelle forme la population d'Haïti, le gouvernement d'Haïti, s'il y a une enquête".

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a quant à lui dénoncé "l'acte odieux" que représente cet assassinat de Jovenel Moïse, appelant au calme. Sur Twitter, le chef du gouvernement conservateur s'est dit "choqué et attristé par la mort du président Moïse". "C'est un acte odieux et j'appelle au calme", a-t-il ajouté, présentant ses condoléances à la famille de Jovenel Moïse et à la population haïtienne.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, s'est dit "choqué" par l'assassinat du président haïtien et préoccupé par le risque d'une "spirale de violence" dans le pays. "Ce crime entraîne un risque d'instabilité et d'une spirale de violence", a-t-il déclaré dans un message sur son compte Twitter.

"Les membres du Conseil (de sécurité de l'ONU) se disent profondément choqués par l'assassinat du président Moïse survenu plus tôt dans la journée à Port-au-Prince et préoccupés par le sort de la Première dame, Martine Moïse, qui a également été blessée par balles dans l'attentat", a dit son président en exercice, l'ambassadeur français Nicolas de Rivière, en évoquant aussi la "tristesse" du Conseil de sécurité.

Selon plusieurs ambassadeurs, une réunion en urgence de cette instance pourrait être organisée prochainement.

Après y avoir longtemps déployé des Casques bleus, l'ONU n'entretient plus en Haïti depuis fin 2019 qu'une mission d'appui politique. Le Bureau intégré des Nations unies en Haïti est chargé de "conseiller" et "d'épauler" le gouvernement haïtien dans ses efforts pour renforcer la stabilité politique et la bonne gouvernance du pays.

La République dominicaine a, elle, ordonné mercredi la "fermeture immédiate" de sa frontière avec Haïti. "Nous avons donné l'ordre de fermer immédiatement" la frontière de 380 kilomètres qui sépare Haïti de la République dominicaine, sur l'île d'Hispaniola, a annoncé à l'AFP la porte-parole du ministère de la Défense, Ceinett Sanchez.

Selon le journal Listin Diario, le président dominicain Luis Abinader a convoqué les officiers supérieurs de l'armée pour évaluer la situation.

Les relations entre les deux pays sont historiquement difficiles. Environ 500 000 Haïtiens vivent illégalement en République dominicaine et l'immigration clandestine est une pierre d'achoppement récurrente entre les deux pays. Le président Abinader ambitionne notamment de construire un mur sur les 380 kilomètres de frontière.

 

Source Prensa Latina

 

 



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