L'ONU condamne la stagnation des enquêtes sur le meurtre de l'ancien président Jovenel Moïse en Haïti

Édité par Reynaldo Henquen
2022-07-08 16:18:16

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Port-au-Prince, 8 juillet (RHC) Un an après l'assassinat de l'ancien président haïtien Jovenel Moïse, les Nations Unies dénoncent la stagnation des enquêtes sur ce crime et a estimé qu'il est nécessaire de faire avancer les processus permettant de juger les responsables pour que justice soit faite.

"Il est urgent que les moyens nécessaires soient mis à la disposition de la justice haïtienne pour faire avancer l'enquête et que les responsables de l'assassinat du président Moïse soient jugés dans les plus brefs délais, conformément à la loi et aux principes de l'État de droit", a déclaré la Mission permanente d'Haïti auprès de l'ONU dans un communiqué.

À l'occasion du premier anniversaire de l'assassinat survenu le 7 juillet 2021, le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH, de par son sigle en français), s'est dit "choqué par l'absence de progrès tangibles vers la justice" pour un chef d'État dont la vie a été "prématurément écourtée".

"L'enquête et la procédure judiciaire en Haïti semblent être gelés, alors que, suite au désistement de ses quatre prédécesseurs, un cinquième juge d'instruction est désormais en charge du dossier", a déclaré l'ONU dans un texte dans lequel elle a exalté la figure de Moïse.

Suite à la dénonciation de l'organisation, le ministre haïtien de la Justice, Berto Dorcé, a reconnu que l’enquête sur l’affaire avance avec "lenteur", mais il a nié qu'il puisse s'agir d'une "négligence" de la part du système judiciaire de son pays.

Source: RT

Texte intégral du Communiqué de presse à l’occasion de la commémoration de l’assassinat du Président Moïse

En ce jour marquant le premier anniversaire de l’assassinat du Président Jovenel Moïse, les Nations Unies en Haïti souhaitent commémorer la vie prématurément interrompue d’un homme d’Etat, ainsi que s’émouvoir du manque de progrès tangibles afin que justice lui soit rendue.

L’enquête et les poursuites judiciaires menées en Haïti semblent au point mort alors que, suite au désistement de ses quatre prédécesseurs, un cinquième juge d’instruction est dorénavant en charge du dossier. Il est urgent que les moyens nécessaires soient mis à la disposition de la justice haïtienne pour faire avancer l’enquête et que les responsables de l’assassinat du Président Moïse soient, dans les délais les plus brefs, soient traduits en justice dans le respect de la légalité et des principes de l’état de droit.

Depuis que ce crime a été commis, l’insécurité grandissante, liée à la prolifération des actes de violence commis par les gangs armés, terrorise les citoyennes et les citoyens haïtiens et monopolise le débat public dans un contexte où les défis auxquels le pays fait face augmentent de jours en jours.

Dans ce climat difficile, les Haïtiennes et les Haïtiens doivent trouver les modalités d’un processus qui pourrait conduire au rétablissement des institutions démocratiques dans des conditions de sécurité favorables.

A l’occasion de cette journée solennelle de deuil et de réflexion, nous invitons tous les Haïtiens à mettre de côté leurs différends afin de mener le pays vers une sortie de crise durable et paisible.

 

Source Prensa Latina



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