Poursuite de la protestation indigène au Brésil suite au jugement sur les terres indigènes

Édité par Reynaldo Henquen
2021-08-26 18:55:02

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Brasilia, 26 août (RHC) Quelque six mille indigènes de 176 ethnies continuent aujourd’hui à protester à Brasilia pour faire pression sur le Tribunal Fédéral Suprême (STF) pour qu’il rejette une proposition qui déchirera l’avenir des démarcations de terres ancestrales.

Le président du STF, Luiz Fux, a reporté à ce jeudi la reprise du procès sur le soi-disant cadre temporel, défendu par les secteurs de l’agrobusiness, politiques et économiques intéressés par l’exploitation des terres indigènes.

Les ministres de la cour n’ont pas eu le temps de commencer à examiner l’affaire, fait valoir Fux.

Depuis la veille, on attend que le Tribunal Suprême analyse une demande de récupération de terres présentée par le gouvernement de l’État du Sud de Santa Catarina contre le peuple Xokleng, expulsé de ses zones de chasse traditionnelles il y a plus d’un siècle pour laisser de la place aux colons européens.

La pétition concerne les terres aborigènes Ibirama-Laklãno, où vivent les peuples Guarani et Kaingang.

Depuis 2017, l’État invoque la thèse du cadre temporel pour revendiquer le territoire.

Selon cette interprétation juridique, la possession de la terre n’est garantie qu’à ceux qui peuvent prouver qu’ils se trouvaient dans la région à la date de la promulgation de la Constitution fédérale, le 5 octobre 1988. Dans la pratique, cela limite la reconnaissance.

En 2019, le STF a donné le statut de 'répercussion générale' au processus, ce qui signifie que la décision prise dans l’affaire servira de guide à la direction fédérale et à toutes les instances de la justice en ce qui concerne les procédures de démarcation.

Un échec au tribunal signifierait un recul pour les droits des communautés originaires.

Le président Jair Bolsonaro défend ce cadre temporel en alléguant que peu d’aborigènes vivent sur de vastes étendues de terre, ce qui bloque l’expansion agricole.

La décision de la cour suprême, qui pourrait avoir besoin de plus d’une audience, créera un précédent légal au moment où l’ancien militaire président et l’agrobusiness poussent des changements législatifs sur les aires protégées. Avec des affiches qui signalent « Non au Cadre Temporel », des milliers de natifs ont envahi hier l’Esplanade des Ministères jusqu’au siège du STF, où ils restent en observation pour le procès depuis le 22 août.

 

Source prensa Latina



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