Salvador : L'ex-président Funes condamné pour avoir traité avec des gangs

Édité par Reynaldo Henquen
2023-05-30 09:13:00

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La Havane, 30 mai, (RHC)- Le tribunal spécialisé dans l'application des peines du Salvador a condamné l'ancien président Mauricio Funes à 14 ans de prison pour des crimes commis sous son administration dans le cadre d'une trêve entre gangs.

Par le biais du réseau social Twitter, le bureau du procureur général a également signalé que "David Munguía, ancien ministre de la Justice et de la Sécurité, a reçu une peine de 18 ans de prison".

En raison d'une réforme juridique qui le permet, Mauricio Funes a été jugé par contumace, puisqu'il vit actuellement au Nicaragua, devenant ainsi le deuxième président de l'ère démocratique salvadorienne à être condamné à une peine d'emprisonnement.

Le bureau du procureur général a précisé que Mauricio Funes avait été condamné à huit ans de prison pour groupement illicite et à six ans de prison pour manquement à ses devoirs, des peines et des chefs d'accusation similaires à ceux du général à la retraite Munguía, qui a également été condamné à quatre ans de prison pour actes arbitraires.

Le juge a fondé sa décision sur les preuves testimoniales, expertes et documentaires, qu'il a qualifiées d'utiles, pertinentes et légales, car elles prouvent la commission des crimes dont Funes et Munguia sont accusés.

Entre 2012 et 2014, les gangs Mara Salvatrucha (MS13) et Barrio 18, entre autres, ont maintenu un armistice dans le but de réduire le nombre d'homicides, un fait soutenu par le gouvernement Funes.

Les personnes condamnées sont accusées d'être responsables des réunions entre les gangs, des visites de femmes dans les prisons, de l'entrée d'orchestres pour les fêtes, du transfert de membres de gangs vers d'autres prisons et de la visite de médiateurs dans les prisons sans respecter le protocole en vigueur.

Le texte de la sentence affirme également que les directeurs de prison "n'avaient pas le pouvoir de décider de mener à bien ces actions illégales". "Tout était parfaitement connu du président et du ministre.

Selon le ministère public, la trêve prévoyait également des investissements publics dans les communautés contrôlées par les groupes irréguliers, ainsi qu'une réduction de la présence des forces de sécurité dans les quartiers dominés par ces derniers.

Source : TeleSur

 



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