La Havane, 7 juillet, (RHC)- A l’ouverture du XVIIe Sommet des BRICS, ce dimanche, à Rio de Janeiro, le président du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, a dénoncé la grave crise du multilatéralisme et il a plaidé pour la réforme urgente des structures de gouvernance internationale.
"Nous assistons à un collapsus sans précédent du multilatéralisme", a-t-il souligné lors de la session plénière consacrée à la paix et la sécurité ainsi qu’à la Réforme de la gouvernance globale.
Il a averti que l’autonomie des pays du Sud global est de nouveau menacée.
Lula a dénoncé comme des revers les attaques visant les conventions sur le climat et le commerce, la fragilité du système de santé mondiale, accentuée lors de la pandémie de Covid-19, et les "exigences absurdes à la propriété intellectuelle" qui rendent difficile l’accès aux médicaments.
Le président brésilien s’est d’autre part attaqué à la récente décision de l’OTAN d’augmenter les dépenses militaires.
"Il est plus facile de destiner 5% du PIB aux dépenses militaires que le 0,7% promis pour l’aide officielle au développement", a-t-il déploré.
Il a averti que la peur d’une catastrophe nucléaire est retournée à la vie quotidienne et il a appelé à ne pas rester indifférent devant le génocide perpétré par Israël dans la bande de Gaza, le massacre indiscriminé de civils innocents et l’usage de la faim comme une arme de guerre.
A ce sujet, il a estimé que la seule solution possible du conflit passe par la fin de l’occupation israélienne et par l’établissement d’un État palestinien souverain à l’intérieur des frontières de 1967.
A la fin de son discours, il a repris la question de la gouvernance internationale et souligné que c’est aux BRICS de contribuer à sa mise au jour.
Sur ce point, il a plaidé pour une transformation profonde du Conseil de Sécurité de l’ONU avec l’inclusion de nouveaux membres permanents de l’Asie, de l’Afrique et de l’Amérique Latine.
"C’est plus qu’une question de justice. Il s’agit de garantir la survie de l’ONU", a-t-il souligné.
Source : Prensa Latina
