Le président américain Joe Biden prononce un discours sur les fusillades de masse et le contrôle des armes à feu à Washington, le 2 juin 2022. (Photo : Getty Images)
Washington, 7 juillet (RHC) La ville de New Haven s’ajoute à une dizaine d’agglomérations américaines qui exigent la fin du blocus contre Cuba et la restauration complète des liens entre les deux pays.
Le conseil municipal de la ville de New Haven, dans l’État du Connecticut, a adopté mardi une résolution solidaire avec la nation cubaine qui souffre depuis six décennies des conséquences dévastatrices du blocus imposé par les États-Unis, a annoncé mercredi Prensa Latina.
Le document, présenté par les conseillers municipaux Darryl Brackeen, Sarah Miller et Alex Guzhnay, dénonce que le siège, le plus long appliqué jusqu’à présent contre une nation, "entraîne dans une large mesure la pénurie de nourriture, de carburant et de fournitures médicales sur le territoire cubain".
La résolution appelle l’actuelle administration américaine, présidée par le démocrate Joe Biden, à "lever immédiatement le blocus" et à normaliser pleinement les relations diplomatiques et économiques avec le pays des Caraïbes, en veillant à ce que cela serve également les intérêts du peuple américain.
Le document rappelle que l’Assemblée générale des Nations unies adopte chaque année, presque à l’unanimité, une résolution appelant à la cessation du blocus américain de l’île, résolution qui n’a jamais été respectée par Washington, et en même temps demande à Biden et au Congrès américain de lever toutes les restrictions en vigueur sur le commerce et les voyages entre les deux pays.
Quelle est l’importance de l’acte ?
Cette initiative de New Haven pour José R. Oro, vice-président du groupe public No Embargo Cuba Movement (NEMO), est considérée comme un "message fort" de soutien à Cuba pour le président Biden de la part des bases électorales du Parti démocrate, dont la ville de New Haven est un bastion.
Cette résolution, ajoute Oro dans un article, montre qu’il y a un grand mécontentement parmi les électeurs démocrates à propos des décisions "timides et lâches" prises jusqu’à présent par le président Biden à l’égard de Cuba, malgré ses promesses électorales de reprendre la politique de rapprochement de Barack Obama.
Auparavant, plus d’une dizaine de villes américaines avaient adopté des résolutions similaires, dont Hartford et Boston, capitales des États du Connecticut et du Massachusetts, respectivement.
Après avoir maintenu pendant plus d’un an la politique de son prédécesseur, le républicain Donald Trump, l’actuel locataire de la Maison Blanche et son gouvernement ont assoupli en mai certaines restrictions à Cuba, y compris la suppression des limites aux envois de fonds, et le rétablissement des vols réguliers et charter vers les aéroports en dehors de La Havane, entre autres.
Cependant, les autorités cubaines ont estimé que l’annonce de Biden de lever certaines sanctions contre Cuba était insuffisante et ont déclaré que la mesure ne changeait rien à la politique hostile et infructueuse imposée par les États-Unis de 1962 à l’île. (Hispan TV)
