
Le ministère vénézuélien des Affaires étrangères et des groupes de solidarité rejettent le mémorandum présidentiel américain contre Cuba
Caracas, 1er juillet (RHC) – Le ministère vénézuélien des Affaires étrangères a catégoriquement rejeté aujourd'hui le nouveau mémorandum présidentiel publié par le gouvernement des États-Unis contre Cuba, qui renforce le blocus économique, financier et commercial imposé à l'île depuis plus de six décennies.
Le ministère bolivarien des Affaires étrangères a dénoncé dans un communiqué que cette politique « a cherché en vain à soumettre un peuple digne et souverain ».
Il a souligné que cette politique anachronique et inhumaine, contraire au droit international, constitue l'un des échecs historiques les plus flagrants de la politique étrangère américaine.
Le communiqué officiel affirmait que cette agression « est motivée par les intérêts d'une classe politique consciente de ses propres intérêts, prisonnière de sa haine viscérale envers une nation libre et souveraine comme Cuba ».
Il soulignait que, une fois de plus, Washington se place en dehors du consensus international qui, année après année, exige à une écrasante majorité à l'Assemblée générale des Nations Unies la levée immédiate et inconditionnelle du blocus.
Le gouvernement vénézuélien a exprimé « sa plus profonde solidarité avec le peuple et le gouvernement de la République sœur de Cuba, confiant qu'ils résisteront avec dignité, créativité et courage ».
Cette nouvelle attaque, comme toutes les précédentes, échouera également, a assuré le ministère des Affaires étrangères.
Le ministère des Affaires étrangères a été rejoint par les voix des amis vénézuéliens de Cuba liés au Mouvement national d'amitié et de solidarité mutuelle Venezuela-Cuba.
L'organisation de solidarité a déclaré dans un communiqué que le décret vise non seulement à asphyxier économiquement le peuple cubain, mais aussi à « déstabiliser un système social qui a été un exemple de résistance, de dignité et de solidarité pour le monde ».
Le texte stipule que l'interdiction des transactions financières avec des entités cubaines, dont le Groupe d'Administration des Entreprises S.A., est « une mesure illégale et immorale qui affecte directement le développement économique et social de Cuba ».
Ces actions, souligne-t-il, violent le droit international et les principes de souveraineté et d'autodétermination des peuples.
Il considère également l'interdiction du tourisme américain à Cuba comme « un acte de coercition qui prive les deux peuples d'échanges culturels et humains, tout en portant préjudice aux familles cubaines qui dépendent de ce secteur ».
La veille, le président américain Donald Trump a signé un mémorandum présidentiel qui renforce ce que les autorités de La Havane qualifient de politique criminelle et de violation des droits de l'homme, en générant de nouvelles difficultés pour le peuple cubain.
Le document ratifie notamment l'interdiction de toute transaction financière directe ou indirecte avec des entités cubaines telles que le Groupe d'Administration des Entreprises S.A. et ses filiales, ainsi que l'instauration de contrôles renforcés pour empêcher l'arrivée de touristes américains à Cuba.
Il a également souligné dans l'un de ses articles qu'il « rétablit et renforce la politique ferme envers Cuba mise en œuvre durant son premier mandat », au cours de laquelle 243 mesures punitives supplémentaires ont été mises en place, renforçant considérablement le blocus économique, commercial et financier.
Il a également annoncé qu'il appliquerait ces dispositions « par des audits périodiques et la tenue obligatoire d'un registre de toutes les transactions liées aux voyages pendant au moins cinq ans ».
Le président cubain Miguel Díaz-Canel a dénoncé hier l'adoption par les États-Unis d'un nouveau plan agressif contre Cuba, dont l'objectif est de « causer le plus de dommages et de souffrances possibles au peuple. L'impact se fera sentir, mais nous ne serons pas vaincus », a-t-il affirmé. (Source : PL)