Colombo, 21 juillet (RHC) Le journal sri-lankais The Lanka Leader a publié la récente dénonciation faite par Cuba concernant la promotion par les États-Unis d'un budget de 75 millions de dollars destiné à financer des activités contre la nation caribéenne.

En cinghalais, le journal a fait écho aux déclarations du ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez, qui a qualifié les responsables de l'opération avec le secrétaire d'État Marco Rubio de politiciens anticubains, le considérant comme le principal responsable de l'utilisation de fonds publics dans des plans subversifs contre l'île.

The Lanka Leader a souligné que les critiques de Rodríguez intervenaient après que le Parlement cubain ait rejeté un mémorandum de l'administration Trump renforçant le blocus économique et interdisant le tourisme américain à Cuba.

Alors que le Congrès américain approuve des coupes budgétaires dans les services publics nationaux, certains secteurs encouragent l'injection de millions de dollars dans des programmes visant à saper l'ordre constitutionnel cubain, a déclaré le ministre cubain.

« Ils relancent les activités corrompues de ceux qui s'enrichissent aux dépens du contribuable américain et au détriment de notre peuple », a écrit le ministre des Affaires étrangères sur les réseaux sociaux.

Le média sri-lankais a souligné que ces déclarations coïncidaient avec l'approbation récente par le Sénat américain d'un plan de réduction des dépenses fédérales de 9 millions de dollars, promu par le président Donald Trump, qui doit encore être ratifié par la Chambre des représentants.

Il a rappelé que la veille des déclarations de Rodríguez, l'Assemblée nationale du pouvoir populaire cubaine avait publié une déclaration condamnant le mémorandum présidentiel du 30 juin, interdisant le tourisme américain sur l'île et renforçant les restrictions commerciales.

Le document législatif décrit la mesure du gouvernement américain comme s'inscrivant dans une guerre économique génocidaire et réaffirme que le blocus, intensifié depuis le retour au pouvoir de Trump en 2021, vise à asphyxier Cuba et à provoquer un effondrement social.

Les députés cubains ont souligné que les pénuries actuelles de nourriture, de médicaments et de carburant à Cuba sont une conséquence directe des mesures restrictives, rapporte The Lanka Leader.

Par ailleurs, le Parlement cubain a rejeté l'inscription de l'île sur la liste des États soutenant le terrorisme, une désignation qui entrave les transactions financières et aggrave la crise économique, note le journal.

« Les États-Unis utilisent des moyens de pression pour obtenir ce qu'ils n'ont pas pu obtenir avec l'invasion de la Baie des Cochons : dominer Cuba », conclut le communiqué.