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Préserver un espace de coexistence pacifique dans les Caraïbes

par Reynaldo Henquen

Par Roberto Morejón

 

Les grands médias n’ont pas largement couvert le rejet du déploiement militaire américain dans les Caraïbes lors d’une récente réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.

Cette réunion avait été convoquée par le Venezuela en réponse aux exactions de la force navale américaine disproportionnée dans les Caraïbes, où, sur ordre de Donald Trump, l’interventionnisme et l’agression prévalent.

Si plusieurs pays ont profité de leur temps de parole au Conseil pour interroger les autorités sur la situation politique intérieure du Venezuela, ils ont également mis en garde contre la situation menaçante créée dans les Caraïbes.

D’abord sous prétexte de lutter contre le trafic de drogue, puis en admettant vouloir un changement de régime à Caracas, la puissance nord-américaine a dévoilé ses véritables intentions en déployant 15 % de ses forces dans les Caraïbes.

L’ambassadeur du Mexique auprès de l’ONU, Héctor Vasconcelos, a insisté sur la nécessité d’une solution raisonnée à la crise, car, a-t-il déclaré, préserver notre espace de coexistence pacifique est un impératif.

La voix du Mexique s’est élevée pour souligner ce qui devrait être unanime : il appartient exclusivement au peuple vénézuélien de déterminer son avenir politique.

Ce qui est inacceptable, ont déclaré les délégations, c’est la violation de la souveraineté, du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et du principe de non-ingérence.

Autrement dit : se livrer à des actes de piraterie, condamnés par la loi, fermer l’espace aérien vénézuélien et arraisonner des pétroliers au large de ses côtes.

Tout cela dans le but, largement médiatisé, de s’emparer du pétrole vénézuélien, prétendument volé à Washington par ce dernier.

« C’est un comportement de cow-boy », a déclaré l’ambassadeur russe Vassili Nebenzia, accusant Washington de bafouer la souveraineté des États, tandis que l’ambassadeur chinois Sun Lei s’est exclamé : « Assez de ce harcèlement du Venezuela ! »

Cuba, le Nicaragua, le Brésil, entre autres, ont également remis en question les actions des États-Unis dans les Caraïbes, et bien que le Conseil de sécurité de l’ONU ne les ait pas explicitement condamnées, de nombreuses protestations ont été entendues.

L’ambassadeur américain Michael Waltz a adopté une attitude provocatrice, réaffirmant que le gouvernement bolivarien était impliqué dans le trafic de drogue et attribuant à Washington le rôle de gendarme des mers, ce qui n’est peut être considéré que comme dérision publique.

Cette déclaration a suffi à inciter l’ONU à réagir avec plus de fermeté face à ce que l’ambassadeur vénézuélien Samuel Moncada a qualifié de plan de conquête et de colonisation contre son pays.

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