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Brasilia, 9 juin (RHC) La Cour suprême fédérale du Brésil commence ce lundi l'interrogatoire du noyau dur d'une tentative de coup d'État, composé de l'ancien président Jair Bolsonaro et de sept autres membres de son gouvernement (2019-2022).
Les audiences se dérouleront en présentiel au siège de la Cour suprême fédérale (STF) dans la capitale, à l'exception de celle du général Walter Braga Netto qui comparaîtra par vidéoconférence en raison de sa détention provisoire.
Le premier interrogé sera Mauro Cid, ancien assistant de Bolsonaro et collaborateur de la justice, lors d'une séance qui débutera à 14 heures, heure locale, et se prolongera jusqu'à 20 heures.
Cid est une figure clé de l'enquête, après avoir fourni des documents et des témoignages qui compromettent directement l'ancien président d'extrême droite et son entourage proche.
Si les interrogatoires devaient se poursuivre, De Moraes a déjà prévu des dates supplémentaires : les 10, 11, 12 et 13 juin. Le magistrat a souligné que les accusés ont le droit constitutionnel de témoigner ou de garder le silence, sans que cela ne porte préjudice à leur défense.
Une fois les requêtes terminées, le juge rédigera un rapport détaillé sur l'affaire et rendra son verdict.
Ce document servira de base au procès devant la première chambre de la Cour suprême, composée des ministres Cristiano Zanin (président), Cármen Lúcia Antunes, Flávio Dino, Luiz Fux et De Moraes lui-même en tant que rapporteur de l'affaire.
Il n'y a pas de date précise pour la conclusion du rapport ni pour le début de l'analyse, mais le procès devrait être inscrit à l'ordre du jour de la STF entre septembre et octobre.
Ce procès est considéré comme l'un des plus importants de l'histoire récente du Brésil, car il implique une figure centrale de la politique nationale et traite de la gravité des tentatives de subversion de l'ordre démocratique.
Selon le procureur général, le noyau dur a planifié des actions visant à empêcher la transmission pacifique du pouvoir au président Luiz Inácio Lula da Silva, après sa victoire aux élections de 2022.
Les accusés ont été inculpés pour tentative d'abolition violente de l'État démocratique de droit, coup d'État, participation à une organisation criminelle armée, dommages qualifiés et détérioration de biens immobiliers.
Au total, les peines peuvent atteindre 43 ans de prison.
Les enquêtes ont révélé l'existence de documents, de réunions clandestines et d'un projet de décret prévoyant l'intervention des forces armées et l'annulation du résultat des élections.
Ce procès pourrait créer un précédent décisif dans la défense des institutions démocratiques en Amérique latine. (Source : Prensa Latina).