Bogota, 17 juin (RHC) La ville colombienne de Medellin a été témoin d’une nouvelle action répressive de l’Escadron mobile antiémeute (Esmad) contre une nouvelle mobilisation sociale contre le président Ivan Duque.
À travers les réseaux sociaux, des témoins de la répression ont dénoncé que l’Esmad avait attaqué des membres des Soins Pré hospitaliers pour Medellin (APH), avec des bombes étourdissantes et des gaz, et ils ont également agressé une photographe indépendante.
Après plusieurs jours sans manifestations, ce mercredi les rues de la ville colombienne ont de nouveau été remplies de manifestants, qui sont sortis protester et disent ne pas se sentir représentés par le Comité de Grève.
Dans l’après-midi, les premiers incidents ont été signalés dans le centre de la ville et dans d’autres parties de la capitale du département d’Antioquia, et se sont poursuivis jusqu’aux heures de la nuit.
Jusqu’à présent, les autorités ne se sont pas exprimées sur la répression de l’Esmad.
Des actes de répression ont également été signalés dans la capitale colombienne, où des membres de l’Esmad et de la Police nationale ont expulsé les personnes qui manifestaient à la Véranda des Amériques au Portal des Amériques récemment nommé Portal de la Résistance.
Dans la ville de Bucaramanga, des citoyens ont dénoncé la répression et la présence de l’Esmad dans des secteurs résidentiels du pays.
L’Institut d’études pour le développement et la paix (Indepaz) a dénoncé mardi que 70 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations sociales, qui ont fait l’objet de violences brutales de la part de la force publique.
L’organisation non gouvernementale (ONG), dans un bulletin publié mardi soir et intitulé Chiffres de la violence, a affirmé que, sur ces 70 homicides, 46 auraient été "commis par la force publique".
Source Telesur