Santiago du Chili, 4 jan (RHC) Des organisations sociales chiliennes demandent au prochain gouvernement d’avancer dans la défense des droits humains, de mettre fin à la militarisation de la Macrozone Sud et de redessiner la politique migratoire.
Un communiqué signé par 18 groupes célèbre la victoire aux élections présidentielles du candidat de gauche Gabriel Boric sur son rival, l’extrémiste de droite José Antonio Kast, mais prévient que le fascisme n’a été vaincu que par voie électorale, et non par voie politique.
Le texte appelle Boric, qui assumera la présidence le 11 mars, à traduire en mesures concrètes ses intentions d’éviter l’impunité des crimes commis par la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990) et lors de l’explosion sociale de 2019.
"La nouvelle administration doit donner la priorité à la vérité, à la justice, à la réparation due et aux garanties de non-répétition, en s’acquittant des obligations internationales en matière de droits de l’homme", souligne le communiqué.
Les signataires demandent que la priorité soit accordée à la restructuration des forces armées et de la police des carabiniers et à une réforme en profondeur du ministère public et du pouvoir judiciaire.
Ils demandent également la libération des prisonniers politiques des manifestations de 2019, la fin de la militarisation de la Macrozone Sud, où vit le peuple mapuche, et l’établissement d’une politique de dialogue dans cette région.
En ce qui concerne les migrations dans le nord, ils rejettent la proposition de l’extrême-droite de construire un fossé à la frontière pour empêcher le passage des sans-papiers et plaident pour une politique respectueuse des droits de l’homme.
La lettre a été signée par le Groupement des familles de détenus disparus, la Commission chilienne des droits de l’homme, la Commission d’éthique contre la torture, la Coordination des victimes et des familles de traumatismes oculaires, le Centre de Formation Mémoire et Avenir et le Rassemblement des Femmes Démocratiques, entre autres organisations. (Source :PL)