Washington, 10 jan (RHC) Les républicains sont plus enclins que les démocrates à soutenir la violence politique s’ils perdent les élections de 2024, estiment aujourd’hui des analystes en évaluant les résultats de sondages.
Un rapport publié sur le site fivethirtyeight.com (Pourquoi de nombreux Américains pourraient être de plus en plus accepter la violence politique) a indiqué que pour certains chercheurs qui étudient le phénomène, les événements du 6 janvier 2021 (assaut au Capitole) étaient étrangement prévisibles.
Il a noté que dans une série d’enquêtes menées entre 2017 et 2020 les politologues Lilliana Mason et Nathan Kalmoe ont découvert qu’une petite mais significative partie des Américains -environ 15 pour cent- ont répondu qu'ils étaient d'avis que la violence contre les membres du parti adverse était au moins un peu justifiée.
Le projet de science politique Bright Line Watch a également réalisé un sondage à la veille des élections de 2020 et a découvert que 40% des Américains pensaient que la violence serait au moins un peu justifiée si l’autre parti utilisait la violence d’abord.
La situation est devenue beaucoup plus préoccupante après l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021 par une foule de sympathisants de l’encore président Donald Trump.
À cet égard, dans une enquête menée en juin 2021, Kalmoe et Mason ont découvert que 24 % des républicains et 19 % des démocrates disaient que la violence contre l’autre parti était au moins un peu bonne.
D’autre part, note l’analyse, une consultation du Washington Post/Université du Maryland réalisée à la mi-décembre a constaté que 34 pour cent des personnes interrogées ont dit qu’au moins parfois il était justifié que les citoyens prennent des mesures violentes contre le gouvernement.
Ce chiffre, contre 23 % lorsque la question a été posée pour la dernière fois en 2015.
Ce sont des résultats alarmants, en particulier lorsque notre politique récente n’a pas été précisément pacifique, je souligne fivethirtyeight.com.
Selon l’enquête de Kalmoe et Mason, le soutien à la violence est en grande partie bipartite, même si la menace réelle provient des conservateurs, qui ciblent aussi bien les démocrates que les républicains qui sont perçus comme brisant les rangs avec des figures comme Trump.
À l’heure actuelle, un comité restreint de la Chambre des représentants enquête sur les événements du 6 janvier 2021 afin d’identifier les instigateurs des événements, et même l’ancien président Trump tente d’empêcher l’accès aux documents conservés par les Archives nationales, qui pourraient affecter sa candidature en 2024.
Source Prensa Latina