Deux autres leaders sociaux assassinés en Colombie

Édité par Reynaldo Henquen
2022-02-23 16:52:53

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Bogota, 23 février (RHC) L’Institut d’Études pour le Développement et la Paix (Indepaz) a confirmé aujourd’hui l’assassinat de Teófilo Manuel Acuña et Jorge Tafur, un fait qui porte à 29 le nombre de dirigeants sociaux abattus en Colombie jusqu’à présent.

Selon les données recueillies par l’Observatoire des droits de l’homme et des conflits de cette instance, depuis la signature de l’Accord de paix en 2016,  1.315 défenseurs et dirigeants sociaux ont été tués dans le pays.

Dans un récent entretien avec Prensa Latina, le directeur d’Indepaz, Camilo González, a expliqué que l’Accord de paix, paraphé par les anciennes Forces Armées Révolutionnaires de Colombie-Armée du Peuple et le gouvernement de Juan Manuel Santos au nom de l’État, dispose des stratégies et des instruments les plus importants pour réduire les niveaux de violence en Colombie.

Il estime toutefois que, si elle est fondamentale, elle n’est pas suffisante car elle doit être complétée par des outils de négociation avec d’autres groupes, de nouvelles politiques et dépasser la ligne rouge sans oublier l’importance de ce pacte historique.

En effet, il y a maintenant d’autres problématiques dans le pays : à la grande catastrophe engendrée par la pandémie, s’ajoute le modèle extractiviste qui conduit à occuper militairement des territoires au service de multinationales. Ce modèle est étranger à la paix et favorise les niveaux de violence, a-t-il souligné.

Il a rappelé qu’il existait en Colombie un modèle de violence visant à occuper des zones au profit de grands intérêts et que si l’on n’y touche pas, le pays sera à mi-chemin, même avec la mise en œuvre de l’Accord de paix.

Les violences qui continuent de gagner du terrain se déroulent en pleine campagne électorale en vue des élections législatives du 13 mars et présidentielles du 29 mai.

À son avis, le scénario électoral est assez incertain, mais les dynamiques politiques et sociales dans le pays montrent que les alternatives démocratiques et pacifiques se renforcent et que les options d’extrême droite s’affaiblissent.

Il estime que les grandes protestations citoyennes de ces dernières années vont s’exprimer aux urnes et, en outre, il y a les paris pour le développement en Colombie des processus de démocratisation comme cela se passe sous d’autres latitudes d’Amérique latine.

 

Source Prensa Latina



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