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La Havane, 26 juillet, (RHC)- De vastes secteurs de la société équatorienne rejettent aujourd’hui les coupes du gouvernement du président Daniel Noboa dans le cadre de son plan dit d’efficacité administrative.
En vertu de ce programme, 5 mille fonctionnaires se retrouvent aujourd’hui au chômage après la fusion des ministères de l’Environnement et des Droits des femmes.
L’Alliance des organisations de défense des droits de l’homme a qualifié la mesure de régression institutionnelle car plus qu’une économie bureaucratique, cette mesure implique la perte d’approches et d’obligations différenciées.
De leur côté, les activistes et les gestionnaires culturels ont convoqué un sit-in à l’extérieur du ministère de la Culture et du Patrimoine ce vendredi pour refuser la fusion de cette institution avec le ministère de l’Education.
La CONAIE, la Confédération des nationalités indigènes de l’Équateur, a de son côté lancé "un appel urgent à l’unité des forces sociales face au modèle de dépossession, réduction de l’État et privatisation promu par le gouvernement de Daniel Noboa".
La CONAIE a déploré le licenciement de 5 mille fonctionnaires publics et a qualifié de "pervers" le modèle appliqué par l’administration actuelle "sur ordre du FMI", qui touche la grande majorité des Équatoriens.
De même, des élus du mouvement Révolution citoyenne ont affirmé que l’imposition ne relève pas de la recherche d’efficacité, mais d’une recette brutale du FMI : "licenciements, famine, migration forcée et destruction de la classe moyenne".
Le mouvement politique Pachakutik a pour sa part averti qu’avec la stratégie actuelle du gouvernement "la politique sociale disparaît et l’intérêt privé des entreprises s’impose".
Le président du Front Unitaire des Travailleurs (FUT), Edwin Bedoya, a qualifié d'"outrage" le désengagement immédiat de 5 mille fonctionnaires et il a assuré que d’autres licenciements se concrétiseraient dans les prochains jours.
"Ce n’est pas de l’efficacité, c’est une violation des droits du travail. Il n’existe pas d’informations techniques, ni de parcours clair sur la manière dont ils entendent unifier des institutions qui ne partagent ni fonctions, ni objectifs, ni logique opérationnelle", a affirmé le président FUT dans un communiqué. (Source : Prensa Latina)