Attaque contre l'ambassade de Cuba en France : Paris condamne, La Havane accuse Washington

Édité par Reynaldo Henquen
2021-07-27 10:54:16

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Paris, 27 juillet (RHC) L'ambassade de Cuba à Paris a été la cible d'engins incendiaires le 26 juillet. La mission diplomatique a dénoncé une attaque «terroriste» et accusé les Etats-Unis de procéder à des «campagnes incessantes [...] qui encouragent ces comportements».

Les mesures de sécurité ont été renforcées le 27 juillet autour de l'ambassade de Cuba à Paris, cible d'une attaque au cocktail molotov condamnée par la France et dont La Havave a rendu les Etats-Unis responsables. Deux engins incendiaires ont été lancés dans la nuit de du 26 au 27 juillet sur la mission diplomatique cubaine, située rue de Presles dans le XVe arrondissement et qui a subi des dégâts mineurs, selon les pompiers de Paris. «Nous dénonçons une attaque terroriste aux cocktails molotov contre notre ambassade à Paris», s'est indigné le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez sur Twitter. «Je tiens le gouvernement américain pour responsable de ces campagnes incessantes contre notre pays qui encouragent ces comportements et des appels à la violence, en toute impunité, depuis son territoire», a-t-il ajouté.

 «La France condamne l'attaque», a déclaré de son côté la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, évoquant «quelques dégâts matériels» et précisant que «des mesures de renforcement du dispositif de sécurité ont été mises en place autour de l'ambassade».

Les pompiers français ont indiqué avoir été alertés de l'attaque un peu après minuit et précisent que «les deux engins, qui ont causé des dégâts mineurs, ont été éteints avant leur arrivée». L'incident n'a pas été revendiqué dans l'immédiat. Selon le ministère cubain des Affaires étrangères, l'attaque s'est produite à 23h45 avec trois cocktails molotov et un départ de feu qui a été éteint par des fonctionnaires de la mission. Durant le week-end et le 26 juillet, des manifestations en faveur dugouvernement cubain ont été organisées dans diverses capitales à l'occasion de la fête nationale du 26 juillet.

 Une vingtaine de pays, dont le Brésil, la Colombie et l'Equateur, se sont joints le 26 juillet au secrétaire d'Etat américain Antony Blinken pour appeler le gouvernement cubain à «respecter les droits et libertés légalement garantis du peuple cubain» et à «libérer les détenus» interpellés le 11 juillet lors des manifestations. Les «déclarations du secrétaire d'Etat américain ont le soutien d'une poignée de pays qui ont subi des pressions pour se conformer à ses diktats», a affirmé le ministre des Affaires étrangères Bruno Rodriguez dans un autre tweet. «Cuba a le soutien de 184 nations qui exigent la fin du blocus», a-t-il ajouté en référence aux sanctions américaines contre l'île. Interrogé par l'AFP, le parquet de Paris a indiqué le 27 juillet au matin avoir ouvert une enquête en flagrance du chef de «dégradations par substance explosive ou engin incendiaire». Les investigations ont été confiées au 3e district de police judiciaire parisienne (3e DPJ).

 

Source Russia Today



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