La Havane, 2 juillet (RHC) La vice-première ministre de la République de Cuba, Inés María Chapman, a réitéré ce mercredi l'urgence de transformer l'architecture financière internationale, lors de la IVe Conférence internationale sur le financement du développement, qui s'est tenue à Séville, en Espagne.

L'événement a pour thème « Parvenir à une architecture de la dette souveraine axée sur le développement ».

Lors de sa participation à la table ronde 5, Mme Chapman a dénoncé le fait que le système actuel de dette souveraine a été conçu pour faire échouer les pays en développement, en les obligeant à allouer davantage de ressources au paiement des intérêts qu'à des services essentiels comme la santé et l'éducation.

La vice-première ministre cubaine a expliqué que 60 % des pays à faible revenu sont surendettés, « tandis que les fonds vautours spéculent sur les souffrances de nos peuples », a-t-elle déclaré, tout en plaidant pour un nouveau pacte financier mondial qui éliminerait la dette comme obstacle au développement.

Parmi les propositions présentées par Cuba figurent l'inclusion de clauses de développement contraignantes dans les prêts, avec suspension automatique des paiements en cas de crise climatique ou sanitaire ; la création d'un mécanisme multilatéral sous l'égide de l'ONU pour restructurer la dette avec une participation équitable de tous les créanciers ; et la mise en œuvre de conversions de dettes en investissements dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD), avec des audits indépendants.

La veille, Mme Chapman a participé à la première réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères ibéro-américains, où elle a réaffirmé l'engagement de Cuba en faveur de la paix et de la sécurité régionales.

Elle a également rencontré les autorités d'Espagne, d'Andorre, des Palaos et de la Guinée équatoriale, et a salué les autres délégations présentes, notamment la délégation palestinienne. (Source : ACN)