Brasilia, 3 août (RHC) -Le Tribunal Electoral du Brésil a ouvert une enquête contre le président du pays, Jair Bolsonaro, pour ses commentaires sur le système de vote actuel.
Le Tribunal Supérieur Electoral (TSE) du Brésil a demandé lundi à la Cour Suprême de Justice de ce pays d’ouvrir une enquête administrative contre le président, Jair Bolsonaro, pour "abus de pouvoir" et sa campagne de diffamation contre l’actuel système de vote électronique utilisé par le pays depuis 1996.
Par cette décision, Bolsonaro, qui a, à plusieurs reprises, remis en question la sécurité des machines de vote électronique, fera l’objet d’une enquête pour ses possibles délits d’abus de pouvoir économique et politique, d’utilisation abusive des médias, de corruption, de fraude ou de comportement interdit à des agents publics" ainsi que ses déclarations contre le système électoral et l’approche frauduleuse en vue des prochaines élections de 2022.
Selon Bolsonaro, pour les élections de 2022, une "fraude" est préparée au profit de l’ancien président Luiz Inácio Lula da Silva, que tous les sondages donnent gagnant clair face au leader de l’extrême droite, dont la popularité est en chute libre.
Ce piège se réaliserait par le vote électronique, adopté par le Brésil il y a plus de deux décennies et qui, comme l’a souligné lundi le TSE du Brésil dans une note officielle, a permis au contraire de mettre fin à une longue histoire de fraude électorale.
Dans ce cadre, l’organe électoral brésilien a exigé de la Cour suprême qu’elle enquête sur "un éventuel comportement délictueux" commis par le Bolsonaro et qu’elle inclue le chef d’état d’extrême dans une procédure pénale en cours pour diffusion de "fausses nouvelles" et diverses attaques contre les institutions démocratiques à travers les réseaux sociaux.
En outre, le président du TSE, Luis Roberto Barroso, qui a écrit la lettre de pétition au juge de la Cour suprême, Alexandre de Moraes, a condamné lundi même la conduite "antidémocratique" de Bolsonaro, et il a averti qu’au Brésil "il y a des choses qui vont mal "les institutions et la société civile doivent donc être "bien alertes".
"Nous avons surmonté les cycles de retard institutionnel, mais il y a des retardataires qui aimeraient un retour au passé. Une partie de ces stratégies consiste à attaquer les institutions", a déclaré Barroso, en se référant aux accusations du président brésilien.
Source Prensa Latina