Salim Lamrani dénonce l’agressivité des États-Unis contre Cuba

Editado por Francisco Rodríguez Aranega
2020-01-31 08:42:28

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Paris, 31 janvier (RHC) Salim Lamrani, conférencier et analyste français, grand connaisseur des relations entre Washington et La Havane,  a exposé à l’opinion publique française les détails de l’escalade de l’agressivité du gouvernement étasunien contre Cuba depuis l’arrivée à la Maison Blanche du président Donald Trump.


Dans un article publié en deux parties par le journal L’Humanité, le professeur de l’Université de La Réunion, a décrit la recrudescence du blocus économique, commercial et financier imposé il y a près de six décennies par des mesures ciblées sur les secteurs qui apportent des revenus et sont essentiels pour le développement de l’île.

À cet égard, il a rappelé l’activation l’année dernière du titre III de la loi Helms-Burton, par lequel Washington cherche à empêcher l’accès aux investissements étrangers nécessaires en permettant aux entreprises de pays tiers d’être poursuivies par les tribunaux nord-américains.

Lamrani a également souligné dans son vaste travail, dont la deuxième partie a été publiée cette semaine, l’attaque de l’actuel gouvernement contre le secteur énergétique cubain, à partir de sanctions contre des entités pétrolières liées à la nation caribéenne et des compagnies de navigation sous contrat pour transporter des combustibles vers l´île.

Selon l’intellectuel et essayiste, Trump a décidé d’inverser le processus de rapprochement initié par son prédécesseur, Barack Obama, qui, sous les applaudissements du monde entier, a conduit à la réouverture des ambassades dans les deux capitales, à la signature de conventions de coopération et au rétablissement des vols commerciaux, sans toutefois lever le blocus.

Sans surprise, l’investiture de Trump, matérialisée en janvier 2017, a marqué un virage de 180 degrés, a-t-il averti.

Le spécialiste des relations cubano-américaines a notamment présenté dans son article des actions récentes de la Maison Blanche pour nuire à la coopération médicale de la plus grande des Antilles avec les peuples du Sud, un autre exemple de cette hostilité malgré la reconnaissance de ces médecins pour leur contribution à la santé dans des dizaines de pays.

Lamrani a estimé que Washington, par sa croisade, ne frappe pas seulement une source de revenus de l’île, mais prive des millions de personnes dans le monde du seul accès à la santé dont elles disposent, mettant ainsi leur vie en danger.

L’universitaire français a également abordé dans sa publication les nouveaux obstacles migratoires et les restrictions aux envois de fonds vers Cuba imposés par l’administration Trump.

Il reflète également les mesures visant à affecter le tourisme, appelé à devenir la locomotive de l’économie du pays.

Alors qu’Obama avait initié un processus de normalisation avec Cuba sous les applaudissements de la communauté internationale, illustrant sa volonté de mettre fin à une politique qui avait isolé Washington sur la scène internationale, Trump, au contraire, a décidé de revenir à une politique hostile basée sur les sanctions économiques, a-t-il conclu.

Le docteur en études ibériques et latino-américaines de l’Université de Paris la Sorbonne-Paris IV a insisté sur le fait que la politique du gouvernement étasunien est vouée à l’échec.

L’histoire a montré que depuis 1959, les autorités cubaines n’ont jamais accepté de négocier sous la menace ou la contrainte.

Lamrani a également souligné la volonté de Cuba de régler pacifiquement le différend avec Washington, malgré le caractère asymétrique du conflit, dans lequel la première puissance économique mondiale impose un état de siège à une petite nation.

Prensa Latina



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