Par Guillermo Alvarado
Hillary Clinton est officiellement devenue la candidate du Parti Démocrate à la présidence des États-Unis. Elle est la première femme de l'histoire de ce pays à briguer ce poste. Elle prétend retourner à la Maison Blanche, après plusieurs années, mais cette fois-ci comme présidente.
Hillary y a été la première dame durant le mandat de son mari, William Clinton. Si elle arrive à convaincre les citoyens de sa capacité pour exercer le pouvoir de la première puissance économique et militaire de la planète, elle aura marqué un jalon dans l'histoire des luttes des femmes étasuniennes pour le plein exercice de leurs droits citoyens.
En 1920 seules les femmes blanches ont été autorisées à exercer le droit de vote. Le racisme, un mal enraciné dans la société étasunienne excluait les Noirs de toute participation aux décisions transcendantales.
Ce n'est qu'en 1965, cela fait à peine 51 ans, que le vote féminin universel a été institué. Il a fallu attendre un demi-siècle avant d'obtenir qu'une femme se trouve parmi les candidats à la présidence.
La tâche ne sera pas facile pour Hillary. Elle a en face un adversaire, Donald Trump, qui malgré son discours de fantoche et des déclarations disparates a obtenu, contre tout pronostic, la candidature pour le Parti Républicain. Tous deux sont à égalité dans les sondages, parfois il devance un peu Mme Clinton.
La candidate du parti démocrate a plusieurs choses à son encontre. Tout premièrement sa personnalité froide et distante. Elle est peu incline à créer une connexion avec les grandes masses et à éveiller parmi elles un enthousiasme débordant. Elle représente, qui plus est, le secteur le plus conservateur de son parti et cela lui crée des problèmes avec les jeunes, qui sont assez nombreux au sein de ce parti.
Une chose qui lui est favorable : Le fait que nombreux sont ceux qui préfèrent voter pour elle pour éviter coûte que coûte, que Trump gagne. C'est par exemple le cas du cinéaste Michael Moore, qui a déclaré qu'uniquement pour cette raison, il se rendra aux urnes en novembre et qu'il y votera Hillary Clinton.
Dans son discours d'acceptation de la candidature, l'ex-secrétaire étasunienne d'État, s'est référée aux deux grands sujets sur lesquels elle entend axer sa campagne : l'unité de tous les citoyens et l'optimisme pour le futur immédiat.
Elle entend ainsi neutraliser le pessimisme acide de Trump et profiter de la réaction que les idées xénophobes de son rival et son aversion pour les immigrants et les minorités ethniques, provoquent chez les gens..
Dans son premier discours de campagne, elle a lancé un avertissement sur les prétentions de son adversaire d'isoler le pays du reste du monde. Elle a promis d'être la présidente de tous, de ceux qui voteront pour elle et de ceux qui ne le feront pas. Une offre en fait un peu insensée puisque dans la pratique, si elle est élue, elle ne pourra pas faire autrement.
Les prochains 3 mois seront donc marqués par une campagne intense et inusuelle entre les ânes et les éléphants, les animaux représentatifs des partis démocrate et républicain respectivement, animaux qui, nous pouvons l'assurer, sont totalement innocents des idées brandies par les deux partis.