
Les relations maritimes très limitées, mais profitables, entre Cuba et les États-Unis, auront de plus grands obstacles face aux nouvelles dispositions du gouvernement de Donald Trump, dans son escalade contre le voisin caribéen.
Washington imposera des restrictions aux navires de la plus grande des Antilles à partir du 2 avril, sous l'argument éculé de la protection de son territoire contre ce qu'il appelle des menaces terroristes.
Comme on le sait, l'un des premiers décrets signés par le magnat au cours de son mandat actuel est le retour de Cuba sur la liste frelatée de ce que la Maison Blanche appelle les sponsors du terrorisme.
Aux États-Unis, on sait qu'il n'y a aucune base réelle pour inclure la nation caribéenne dans cet inventaire illégitime, mais on invoque des prétextes et des mensonges pour resserrer les vis du blocus.
Avec l'avertissement des garde-côtes, sous la pression du département d'État dirigé par Marco Rubio, les complications des manœuvres de chargement et de déchargement pourraient augmenter et affecter la circulation des marchandises.
Dans le cadre de la réglementation stricte du siège, grâce à des licences accordées depuis 2000, il est possible d'exporter des produits agricoles vers Cuba, bien que leurs achats sur le territoire voisin ne bénéficient pas de crédit et que les marchandises doivent être payées à l'avance.
D'un point de vue international, cette décision susciterait l'incertitude des opérateurs de flottes et des entreprises du secteur maritime, étant donné la possibilité d'être affectés.
Les entraves à la navigation s'ajouteront à d'autres mesures hostiles prises par le Nord, notamment l'intensification des opérations des garde-côtes dans le détroit de Floride, sous le prétexte de la lutte contre le trafic de stupéfiants, avec une présence accrue de ressources navales et aériennes dans la région.
Au cours de son court mandat, le républicain a accumulé les différends avec d'autres régions et pays, dont Cuba, en réactivant le titre III de la loi extraterritoriale Helms-Burton.
Le premier président américain a également révoqué la liberté conditionnelle humanitaire pour les Cubains, les Vénézuéliens, les Nicaraguayens et les Haïtiens, ce qui signifie qu'à partir du 24 avril, des centaines de milliers de personnes seront laissées dans un vide migratoire inquiétant et pourraient être expulsées.
Auparavant, le département d'État américain avait refusé d'accorder des visas à des fonctionnaires cubains et de pays tiers liés aux missions médicales de La Havane, bien que les bénéficiaires mettent en avant les avantages de ces prestations.
Au milieu de cette série de sanctions et de menaces de la part de membres du Congrès d'origine cubaine présumée concernant des « mesures bibliques » à l'encontre de la nation caribéenne, il restait à Washington à nuire à la coopération officielle avec son voisin en matière de sécurité.
Mais il reste comme témoignage que même sous le siège, les gardes-côtes et les troupes de gardes-frontières de la terre de José Martí ont maintenu des liens, notamment dans la lutte contre le trafic illicite de migrants et de drogues.