
Auteur : Roberto Morejón
Egocentrique par excellence, le président américain Donald Trump est irrité par les résultats des sondages des médias locaux qui montrent que sa popularité a chuté au niveau le plus bas en 100 jours de mandat atteint par tout autre président en 70 ans.
La cote d'approbation du républicain à la Maison-Blanche est de 41 %, en baisse de quatre points depuis mars et de sept points par rapport à février, selon CNN.
L'image positive du président est de 35 % et seulement 22 % soutiennent fermement l'administration du dirigeant, qui s'est mis en colère en traitant les sondeurs de criminels négatifs.
Nombreux sont ceux qui se demandent pourquoi les médias, qui se sont montrés si condescendants à son égard lors de la dernière élection et au cours de ses premières semaines dans le bureau ovale, rapportent aujourd'hui des statistiques aussi défavorables.
Les médias ont exploré les opinions des Américains qui ont déclaré avoir perdu confiance dans le chef de l'État en raison de sa gestion de de l'économie, puisque, selon eux, l'imposition de tarifs douaniers a généré une volatilité sur les marchés et a fait craindre une hausse imminente des prix.
Un autre aspect critiqué est sa gestion de l'immigration, y compris les expulsions, souvent dans des conditions dégradantes, et contre des décisions de justice, comme celle du Salvadorien Kilmar Abrego García.
Des segments croissants de la population se sont élevés contre le transfert d'immigrants, tous des criminels dans le langage de Trump, vers des prisons de haute sécurité au Salvador, où Washington a le président Nayib Bukele comme fidèle allié.
Alors que le tsar de l'immigration Tom Homan promet de tripler les raids contre les sans-papiers, plus d'un Américain, selon les sondages, décrie l'attaque de l'administration républicaine contre les travailleurs publics, les coupes sociales et les attaques contre les universités, où ils manifestent en faveur des Palestiniens.
Si le magnat de l'immobilier ne croit pas à la contestation reflétée par les sondages, il n'a qu'à regarder les deux gigantesques mobilisations dans les rues, leurs cris et les textes irrévérencieux affichés sur les banderoles.
Ce n'est pas en menaçant les médias, les juges, les enseignants, les étudiants et les artistes que l'administration en place pourra valider la croyance, entretenue par les politiciens et Hollywood, que la plus authentique démocratie du monde s'affiche dans la puissance du Nord.