La Colombie adhère à un cadre de coopération souple

Édité par María Candela
2025-05-21 22:33:44

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Auteur : Roberto Morrejón

Comme d'habitude avec presque toutes les initiatives du président Gustavo Petro, la droite colombienne a critiqué l'adhésion du pays sud-américain à l'initiative  "la Ceinture et la Route", y voyant une manière de faire le jeu de l'administration de Donald Trump dans sa guerre commerciale avec la Chine.

Cette dernière nation et la Colombie ont récemment formalisé un plan de coopération qui couvre l'incorporation de Bogota dans le projet d'investissement dans les infrastructures du géant asiatique. 

Le gouvernement de M. Petro a fait valoir que cela réduirait le déficit commercial de la Colombie avec la Chine, revitaliserait la côte pacifique et l'amènerait à une relation plus égale et plus libre avec le monde.

Il ne s'agit pas d'une démarche isolée, car l'initiative "la Ceinture et la Route" est un programme mondial de financement de grands travaux, auquel plus de 150 nations ont adhéré.

Créée par le président Xi Jinping en 2013, elle stimule la connectivité mondiale grâce à des infrastructures, des ports, des chemins de fer et de l'énergie, de quoi susciter d'énormes attentes.

Les experts ne manquent pas pour souligner que la Ceinture et la Route est non seulement une opportunité économique, mais aussi une stratégie appropriée à l'heure où l'administration Trump épouse un protectionnisme effréné.

Face aux attaques de la droite et d'une partie de la presse conservatrice, le gouvernement de Petro insiste sur le fait que les documents signés avec la Chine prévoient une coopération flexible dans des conditions que chaque partie accepte de manière souveraine.

Les opposants au gouvernement colombien soulignent le retrait de l'Italie et du Panama de l'initiative, mais, comme l'affirment les experts, ces décisions sont dues à des manœuvres géopolitiques, influencées par la pression de l'Europe et des États-Unis.

D'autre part, les pôles de développement parrainés par la Chine en Amérique latine, tels que le port péruvien de Chancay, qui promet de transformer la connexion maritime de la région avec l'Asie, progressent rapidement.

La Chine est déjà le principal partenaire commercial du Brésil, du Pérou et du Chili, tandis que les échanges commerciaux entre le géant asiatique et la région ont dépassé 500 milliards de dollars l'année dernière pour la première fois, soit 40 fois plus qu'au début du siècle.

Les conservateurs et les partisans de la croisade de Washington contre Pékin devraient garder à l'esprit que l'entrée de la Colombie dans l'initiative "Belt and Road" n'est pas un traité, un protocole d'accord ou un document assorti d'obligations juridiques, et que chaque projet proposé sera analysé au cas par cas.



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