
Brasilia, 15 juin (ACN) Au cours d'une journée riche en émotions, le vice-président cubain Salvador Valdés s'est entretenu à Brasilia avec des amis solidaires, des compatriotes résidents et du personnel diplomatique, saluant le soutien continu du Brésil à l'île.
Après avoir assisté la veille au Sommet Brésil-Caraïbes, la rencontre s'est transformée samedi, dans un hôtel du centre de la capitale, en un espace de réaffirmation politique et expressive, où ont été évoquées des décennies de fraternité entre Cuba et le Brésil au-delà des gouvernements en place, a rapporté l'agence de presse Prensa Latina dans un communiqué daté de Brasilia.
Valdés a remercié la constance de ceux qui accompagnent Cuba depuis le triomphe révolutionnaire de 1959 et a fermement dénoncé l'impact dévastateur du blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis depuis plus de six décennies.
Ce blocus s'est intensifié ces dernières années avec 243 mesures, même en pleine pandémie de Covid-19, a-t-il souligné.
« Il touche tous les domaines de notre vie : la santé, l'alimentation, l'énergie, les transports, l'éducation... C'est une politique cruelle et inhumaine », a-t-il déclaré.
María Auxiliadora César, vétérane du mouvement de solidarité, a rappelé comment le soutien à la révolution cubaine est apparu dès ses débuts et s'est maintenu, même sous la dictature militaire brésilienne (1964-1985).
« La solidarité avec Cuba fait partie de notre histoire de résistance », a-t-elle déclaré.
Pedro Batista, exilé accueilli sur l'île, a partagé son témoignage avec une profonde gratitude. « Là-bas, j'ai été accueilli comme un être humain, pas comme un réfugié. À Cuba, j'ai appris que la dignité ne se négocie pas ».
Fernando Sequeira, médecin diplômé de l'École latino-américaine de médecine (ELAM), a souligné que des centaines de diplômés brésiliens de cette institution travaillent actuellement dans des communautés isolées. « Nous avons appris à sauver des vies là où personne d'autre ne veut aller. C'est Cuba qui nous l'a enseigné », a-t-il déclaré.
Sol Elena Rodríguez, représentante de l'Association des Cubains résidant au Brésil José Martí, a également pris la parole pour réitérer sa dénonciation du siège américain et rejeter l'inscription de Cuba sur les listes unilatérales sur le terrorisme. « Cette calomnie offense un peuple noble et solidaire », a-t-elle déclaré.
Le vice-président a expliqué que, malgré la recrudescence de l'hostilité de Washington, Cuba tient bon, cherchant des solutions internes, avec créativité et fermeté. « Nous résistons avec dignité, convaincus que la justice est de notre côté », a-t-il affirmé.
Il a ajouté que le peuple cubain défendait consciemment son projet social, non pas comme une imposition, mais comme une décision souveraine de construire un pays plus juste. « Nous continuerons toujours à être solidaires », a-t-il souligné.
La rencontre s'est terminée par de nouvelles embrassades, des photos et des expressions de soutien. En ces temps difficiles, il est clair que la solidarité avec Cuba n'est pas de la nostalgie : c'est un engagement actif, c'est une éthique en mouvement.