La Havane, 22 juillet, (RHC)- Le président colombien, Gustavo Petro, a exhorté le Congrès à parvenir à un accord national pour un véritable changement dans le pays.

Il a admis que les initiatives de son gouvernement  sont certes discutables car personne ne sait comment parvenir à la paix dans le pays, mais il a appelé les membres du Congrès à œuvrer en faveur de la paix totale, une politique approuvée au cours de la législature précédente.

"Il existe des possibilités de paix que je veux que nous essayions, avec vous, de mettre à profit", a-t-il exhorté les sénateurs et les représentants à la Chambre du Congrès lors de l'inauguration de la nouvelle législature (2023-2024).

"La paix totale implique un territoire inclus, une société incluse, une réduction substantielle des inégalités sociales, une société où tous les jeunes peuvent sentir qu'ils ont un avenir", a-t-il déclaré.

Il a réaffirmé que de meilleures conditions d'équité sociale peuvent conduire la Colombie à la paix et qu'il existe une fenêtre d'opportunité pour cela.

"Nous avons mené à bien le processus de paix avec l'Armée de libération nationale (ELN), qui progresse. Aujourd'hui, il y a un cessez-le-feu dans tout le pays" avec cette guérilla, a souligné le président, qui a été ovationné par les membres du congrès.

Cela s'est traduit par une diminution substantielle du nombre de victimes de l'armée et de la police cette année par rapport à 2022 (60 et 55 %).

Ce qui est certain, c'est que le nombre de décès de soldats et de policiers en Colombie a diminué et que la vie de jeunes gens a été sauvée, a-t-il souligné.

"J'espère pouvoir dire que la guerre entre l'insurrection et l'État colombien a pris fin", a déclaré M. Petro.

La violence d'aujourd'hui, celle du XXIe siècle, est celle de l'avidité et de la richesse, des économies illicites, avec différents acteurs, et elle a trait au contrôle territorial et non à la prise de pouvoir.

Il s'agit d'armées privées, de bandes armées sans drapeau politique qui cherchent à contrôler la richesse, l'extorsion, l'or, la cocaïne, la traite des femmes, l'esclavage moderne et l'exode, a dénoncé Gustavo Petro.

Source : Prensa Latina