
Victoria Falls, Zimbabwe, 24 jul (RHC) Cuba a appelé à accroître le financement public international et les actions locales pour réduire la vulnérabilité des zones humides, lors de la XVe réunion de la Conférence des Parties contractantes (COP15), qui se poursuit ce jeudi.
La vice-ministre cubaine du Citma (ministère de la Science, de la Technologie et de l’Environnement) Adianez Taboada, a alerté lors de son intervention dans ce forum de la Convention sur les zones humides - entamé mercredi et qui s'achèvera le 31 juillet prochain, que ce sont les écosystèmes avec le plus grand taux de perte et de dégradation sur la planète.
Pour les préserver, a-t-elle souligné, le financement public international doit croître, avec des ressources prévisibles jusqu’en 2030, ainsi que l’utilisation accrue des ressources nationales, en fonction du renforcement des capacités, des transferts de technologies et des connaissances, en accordant la priorité aux petits États insulaires en développement et aux pays côtiers, qui ont un indice élevé de vulnérabilité.
Elle a indiqué que les zones humides représentent près de 60 pour cent du territoire national et que leur restauration, leur conservation et leur utilisation durable ont été incluses, en priorité, dans les politiques publiques nationales soutenues par un corps juridique récemment mis à jour.
À cet égard, elle a souligné, la Stratégie environnementale nationale, le Programme national de diversité biologique pour 2030 et le Plan d’Etat pour faire face au changement climatique (Tâche Vie), à partir desquels les ressources externes et nationales sont gérées, sur une approche éco systémique et multisectorielle, impliquant un large éventail d’acteurs de la société.
Selon la vice-ministre, la priorité est accordée à cette question à Cuba malgré les effets du blocus imposé par le gouvernement des États-Unis et l’inclusion unilatérale et injustifiée dans la liste des nations qui, selon Washington, parrainent le terrorisme.
Cuba désigne des ressources par l’intermédiaire de différents mécanismes économiques et financiers, notamment le Fonds national pour le développement forestier, le Fonds national pour l’environnement, le Fonds national pour la science et l’innovation et le Système national de programmes et projets scientifiques et d’innovation, entre autres qui sont étudiés et mis en oeuvre progressivement, a précisé la viceministre de la Science, de la Technologie et de l'Environnement. Elle a également dénoncé que l’inclusion dans cette liste nous empêche d’accéder aux financements et aux biens nécessaires sur le marché international, pour la réalisation d’actions destinées à la conservation et à l’utilisation durable de nos écosystèmes ; ainsi que le libre échange pour la participation à des événements virtuels, entre autres limitations.
La COP15 qui se déroule au Zimbabwe sous le thème "Protéger les zones humides pour notre avenir commun", réunit des représentants de gouvernements, des scientifiques, des peuples autochtones, des jeunes délégués et des leaders de tous les secteurs afin de renforcer la coopération mondiale pour arrêter et inverser la perte des zones humides.