
Rodolfo Benítez, ambassadeur de Cuba auprès de l'ONU à Genève
Genève, le 17 juin (RHC) Cuba a condamné aujourd'hui les attaques israéliennes contre l'Iran devant la Conférence des Nations Unies sur le désarmement et a dénoncé le soutien des États-Unis à une conduite qualifiée de répréhensible et irresponsable.
S'exprimant lors de la séance plénière de la Conférence, l'ambassadeur de Cuba auprès de l'ONU à Genève, Rodolfo Benítez, a affirmé que l'agression en cours contre l'Iran constituait une violation flagrante de la Charte des Nations Unies et du droit international, notamment des principes de souveraineté et de non-recours à la force.
Cette politique, menée en toute impunité par Israël, n'est possible que grâce au soutien militaire, financier, logistique et politique garanti par le gouvernement américain, a-t-il souligné.
Selon Benítez, les attaques de ces derniers jours, auxquelles l'Iran a riposté, mettent gravement en danger la stabilité et la sécurité régionales et internationales, avec des conséquences imprévisibles.
« Les États-Unis et Israël devront rendre des comptes des conséquences d'une guerre injustifiée contre l'Iran », a déclaré le diplomate, qui a réitéré la solidarité de Cuba avec le peuple et le gouvernement de la République islamique.
L'ambassadeur a également appelé la communauté internationale, et en particulier le Conseil de sécurité et l'Assemblée générale des Nations Unies, à exercer leur responsabilité première dans le maintien de la paix et de la sécurité.
Dans son discours, le représentant cubain a plaidé pour la priorité du désarmement nucléaire, qu'il considère comme une question de survie.
« L'humanité est menacée par l'existence de plus de 12 300 armes nucléaires. Parmi celles-ci, 3 900 sont actives et déployées dans des forces opérationnelles, prêtes à être utilisées immédiatement ; ce nombre a augmenté ces dernières années », a-t-il déclaré. Benítez a également critiqué les dépenses colossales, estimées à plus de 100 milliards de dollars, consacrées chaque année à l'entretien et à la modernisation des arsenaux nucléaires. Cet argent aurait pu financer 28 fois le budget des Nations Unies, à un moment où l'Organisation est confrontée à d'importantes coupes budgétaires, a-t-il ajouté. (Source : PL)