La Havane, 22 avril, (RHC)- L’Amérique Latine vit aujourd’hui diverses manifestations de deuil suite au décès du Pape François, lundi de Pâques.

Le président du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, a décrété sept jours de deuil national.

Dans une déclaration officielle, Lula a souligné l'engagement du souverain pontife en faveur de la justice sociale, de la paix et de l'attention portée aux plus vulnérables.

"Aujourd'hui, l'humanité perd la voix du respect et de l'acceptation des autres. Le Pape François a vécu et propagé dans sa vie quotidienne l'amour, la tolérance et la solidarité qui sont à la base des enseignements chrétiens", a-t-il déclaré.

Il a souligné le travail du Saint-Père sur des questions telles que le changement climatique et l'inégalité sociale, et mis en avant la façon dont il a fortement critiqué les modèles économiques qui ont conduit l'humanité à produire tant d'injustices.

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a de son côté décrété trois jours de deuil national.

Sur son compte Telegram, le président Maduro a déclaré avoir reçu "avec une immense douleur la nouvelle du départ physique vers la gloire éternelle d'un extraordinaire leader religieux, éthique et spirituel, un bastion de la vie chrétienne consacrée à Dieu".

"Cher François, le peuple sud-américain et notre patrie, le Venezuela, avaient en toi un ami de renom, un être spécial, d'une profonde clarté humaine, un homme de lumière et d'espoir", a-t-il déclaré.

Le ministère colombien des Affaires étrangères, au nom du gouvernement, a exprimé pour sa part ses plus sincères condoléances à l'occasion du décès de Sa Sainteté le Pape François, premier dirigeant latino-américain de l'Église catholique à accéder à la papauté.

Le ministère des affaires étrangères de la nation sud-américaine a estimé dans sa déclaration qu'avec sa mort, l'Amérique latine et le monde ont perdu une référence de paix, de solidarité, d'inclusion et d'amour pour l'humanité.

Le président Gustavo Petro, pour sa part, a déploré la perte d'un "grand ami".

"Il avait parfaitement compris son rôle de leader spirituel dans la grande lutte pour la vie… Ses encycliques entreront dans l'histoire si nous sommes capables de construire une humanité qui défend son plus grand bien : la vie. Adieu : François", a écrit le président sur son compte du réseau social X.

L'Alliance Bolivarienne des Peuples de Notre Amérique qui rassemble une quinzaine de pays latino-américains et caribéens a également exprimé sa profonde tristesse à la suite du décès du souverain pontife, qu'elle a décrit comme un fervent défenseur de la paix, de la dignité humaine et de la justice sociale.

Elle l'a également identifié comme un fils de Notre Amérique qui a courageusement élevé sa voix face aux inégalités du système dominant et, avec un esprit de service et une profonde humilité, a ravivé l'espoir dans le cœur de millions de paroissiens fervents et de personnes dans le monde entier.

"Malgré des différences qui semblent aujourd'hui mineures, avoir pu le connaître dans sa bonté et sa sagesse a été un véritable honneur pour moi", a pour sa part déclaré le président argentin, Javier Milei, dans un message publié lundi matin.

En Équateur, l'Assemblée nationale (parlement) a décrété trois jours de deuil institutionnel à la suite du décès du Pape François, qu'elle considère comme "un défenseur infatigable de la justice sociale, de l'égalité, de la dignité et de la paix".

Au Chili, le président Gabriel Boric a décrété trois jours de deuil national à la suite du décès du souverain pontife et souligné son engagement en faveur de la justice, dans un message envoyé aux catholiques et à l'ensemble du pays.

Un communiqué du ministère chilien des Affaires étrangères rappelle que François était toujours préoccupé par les grands problèmes qui touchent l'humanité, tels que le changement climatique, la pauvreté et les migrations. (Source: Prensa Latina)